11e Épisode: Le Grand Avoir - L’Innu

Florent Vollant est auteur, compositeur et interprète. Il est l’un des membres fondateurs de KASHTIN, un groupe innu de musique pop qui s’est fait connaître sur la scène internationale. Nous le suivons à Montréal et à Maliotenam .

Historique

Florent Vollant, né au Labrador, a été adopté par une famille de chasseurs innus vivant près de Maliotenam. C’est l’une des huit communautés innues établies sur la basse côte nord du St-Laurent. La réserve de Maliotenam a été créée en 1949 pour y accueillir les Innus, chassés de leur territoire ancestral par les projets d’industrialisation. Situé à proximité de Sept Iles, Maliotenam a été fortement touché par les projets d’exploitation forestière, minière et hydroélectrique.

Les jeunes ne reçoivent pas l’instruction innue adéquate et ne parlent donc plus leur langue correctement. Dans bien des cas, leur français n’est pas non plus très bon. De plus, nombreux sont ceux qui ont de graves problèmes émotionnels et sociaux.

Florent a grandi dans un mélange de culture française et montagnaise (terme français pour la nation innue). Très tôt, il a compris que la langue innue était sérieusement menacée. C’est ainsi qu’il a commencé à composer des chansons en innu. Pour lui, c’est la façon par exellence d’enseigner l’innu aux jeunes.

1ière Partie

Depuis 1985, Maliotenam est l’hôte du festival de musique Nikamu Innu. C’est un évènement qui reçoit des artistes autochtones d’Amérique du Nord et du Sud pour une série de concerts et d’échanges culturelles saisissantes.

Au début des années 90, Florent et son ami innu, Claude McKenzie, ont fondé le groupe KASHTIN. Leur premier CD de musique “folk rock” en langue innu, a connu un succès retentissant aussi bien au Québec, qu’ailleurs dans le monde. KASHTIN a d’ailleurs influencé toute une génération de musiciens autochtones. Dans cet épisode, nous verrons Florent travailler avec un groupe de jeunes musiciens de sa communauté.

2e Partie

La tradition orale innue demeure vivante par les chants et les légendes. L’innu est aussi parlé partout dans les communautés. Mais elle n’a pas beaucoup de place à l’école. Doris Volent parle couramment l’innu mais elle enseigne maintenant le français. “Il y a dix ans, j’enseignais l’innu et je devais créer mon propre matériel didactique. Rien n’a changé pour les professeurs d’innu d’aujourd’hui. Il y a encore beaucoup de travail à faire.”

Heureusement, les enseignants trouve à l’Institut montagnais de la culture et de l’éducation une certaine forme de soutien. Créé dans le but de sauvegarder et de standardiser l’innu, l’institut a produit du matériel didactique de grande valeur.

Gardien de La Langue

Daniel Vachon est l’un des premiers à avoir produit une version écrite de la langue innue. Il a, de plus, participé à la rédaction de près d’une douzaine de livres en innu.